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A quoi ça sert de savoir qu'on est HPI ?

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A un moment où l'on se pose la question d'être ou non concerné par la douance, il arrive inéluctablement la question : mais enfin, à quoi ça sert de savoir qu'on est HPI ?

En général, c'est lorsqu'on serait tenté de passer un test pour avoir des certitudes. Et puis, on doute. Ne me suis-je pas dit : ce n'est pas possible, je ne peux pas être surdouée, je ne suis pas assez intelligente !

Bref, on est en pleine négociation avec soi-même sur l'intérêt de se pencher franchement sur la question : HPI ou pas HPI ?

Alors, je vois au moins 10 bonnes raisons de savoir qu'on est HPI, les voici.

1- A être enfin sûr·e

Et oui, tant qu'on a pas fait le test, on peut être bloqué dans une spirale de doutes. A faire des allers-retours entre "C'est tellement prétentieux de croire que je suis HPI" et "Mais quand même, ça expliquerait beaucoup de choses".

Il y a un vrai enjeu pour une partie d'entre nous, quand on découvre son HPI à l'âge adulte, c'est d'être reconnu pour qui on est. Enfin avoir cette validation, de ne pas être fou ou folle. De savoir que d'autres personnes fonctionnent, elles aussi comme nous.

Bref, avoir enfin une certitude sur une part importante de ce qui constitue notre personnalité. Qu'en penses-tu ? Ca ne vaut pas le coup de prendre le risque d'avoir une certitude ?

2- A découvrir qui on est

C’est clairement une clé vers une meilleure connaissance de soi. Découvrir que l'on est HPI, c'est aussi découvrir ce qu'est la douance. Et en quoi, cela se manifeste chez nous particulièrement.

Certes, cela n’explique pas tout, mais il s’agit d’un gros morceau, je ne vous le cache pas ! Et mieux se connaître d'une façon générale, c’est la voie pour vivre plus sereinement. Alors, mieux se connaître spécifiquement au regard du HPI, ce qui est un fonctionnement que la majorité ne partage pas, cela me semble indispensable.

Je ne vais pas vous vendre le bonheur, pourtant, être en paix avec soi, n'est-ce pas ce que l’on pourrait souhaiter à tout le monde ?

A lire : Comment j'ai découvert que j'étais surdouée

3- A découvrir comment on fonctionne

Comprendre qu’on a pas un problème mais un fonctionnement différent, ça change tout non ? Je ne suis pas bizarre / asociale / tête en l’air / dispersée.

Je suis curieuse, j’aime les relations profondes, j’ai besoin de sens et d’apprendre tous les jours. L’estime de soi réside aussi dans la façon dont on parle de soi. L'estime de soi, réside aussi dans les permissions que l'on se donne à nourrir nos propres besoins.

Et toi ? Tu ne voudrais pas réussir à dire tout haut qui tu es ?

A lire : Avez-vous conscience de vos besoins spécifiques d'atypique ?

4- A arrêter de négocier avec soi-même sur ce fonctionnement

Quand on assume avoir un fonctionnement différent, on arrête aussi de se torturer à reproduire des comportements qui nous correspondent pas. On peut affirmer ses besoins, ses limites, ses valeurs !

On arrête de jouer le sauveur à toutes les occasions, ou de faire plaisir à tout le monde alors qu'on est clairement épuisé. On arrête de construire un masque pour paraître ce qu'on le croit que l'on attend de soi et on ose se montrer sans fard (ou presque).

A lire : Ce que vous coûte le syndrome du caméléon

5- A s’appuyer sur nos forces plutôt que de taper sur nos faiblesses

Avant, je voyais tout ce qui faisait ce que je n'étais pas dans le moule et je culpabilisais. Aujourd’hui, j’assume certaines choses, je travaille sur d’autres. Rien n’est figé. Mais il y a aussi des valeurs qui ne sont pas négociables. Et je me porte mieux en sachant lesquelles et en les honorant.

A lire : L'importance de connaître ses valeurs personnelles quand on est HPI

6- A ne plus se sentir seul

Je me souviens encore, du jour où j'ai découvert la douance et ses particularités. L'article de Béatrice Duka expliquait le fonctionnement des adultes surdoués au travail. Et plus je lisais son article, plus je reconnaissais des ressentis, des fonctionnements, des doutes que je vivais moi-même. Mais quel soulagement de savoir qu'on est pas la seule personne à se poser autant de questions, à chercher du sens partout, à avoir des valeurs non négociables (et j'en oublie).

Savoir qu'on est HPI c'est aussi savoir qu'il existe d'autres zèbres, qui partagent nos interrogations, et une partie de notre fonctionnement. Comme le dessine si bien Chloé Romengas (oui, je suis toujours aussi fan) : "Il y a plein d'autres gens bizarres comme moi!".

Est-ce que pour toi aussi, il est difficile de trouver des gens avec qui avoir des échanges passionnants ?

7- A le reconnaître aussi chez les autres

Si je suis capable de reconnaître en moi mon fonctionnement atypique alors, je peux, petit à petit, le voir chez les autres. Avant, je me sentais différente sans savoir pourquoi. Maintenant, je vois les points communs que j’ai avec d’autres atypiques ou d’autres personnes qui partagent mes valeurs. Je me sens moins seule ! Et j'ai même trouvé ma tribu, avec qui je peux partager des conversations profondes et nourrissantes. Parce que je ne m'excuse plus d'être qui je suis.

8- A le reconnaître et l’accepter chez nos enfants

Il y a une grande part héréditaire dans le HPI. Beaucoup de parents se découvrent HPI en s’interrogeant pour leur enfant. Le savoir pour soi, c’est aussi le reconnaître et mieux le comprendre chez son enfant. C’est pouvoir construire un environnement propice à son développement. C'est lui autoriser d'être pleinement lui-même sans se cacher sous des couches de suradaptation.

C'est lui donner toutes les chances pour grandir.

9- A dépasser l'étiquette et évoluer

Apprendre son HPI est certes, un moment important dans sa vie. Cela reste néanmoins une étape. Une étape d'intégration de son fonctionnement différent, amenant à assumer ses besoins particuliers.

Lorsque ce fonctionnement est apprivoisé, la plupart des personnes identifiées HPI agissent sur leur environnement et créé leur place afin d'exister à leur manière propre, en tant qu'humain avec une combinaison de talents, de valeurs et de défauts uniques. Une façon de mettre en musique leur potentiel.

A lire : Comment trouver sa voie quand on est atypique ?

10- A découvrir les codes pour mieux vivre ensemble

Parmi les premières interrogations une fois la découverte de la douance passée, ont été : mais si je fonctionne comme ça... mais comment fonctionne les autres ? Qu'est-ce qui fait que la communication passe mal entre moi et les autres ? Qu'est-ce qui fait que je peux agacer ? Qu'est-ce qui fait que je suis agacée ?

Un livre écrit tout à ce sujet, c'est celui de Christel Petitcolin : j'ai pas les codes. Il m'a éclairé sur quelques sujets que je ne suis pas mécontente d'avoir compris aujourd'hui. Cela m'évite de multiples frustrations. Comme celles de ne pas réussir à résoudre tous les problèmes. Spoiler : Non, tout le monde ne veut pas résoudre tous les problèmes ! Les gens aiment les problèmes car ils permettent d'échanger, de créer du lien, d'avoir des sujets de conversations.

Il y a également, le livre de Carlos Tinocco dans son œuvre : Les surdoués et les autres, penser l'écart. Personnellement, je l'ai trouvé un peu plus indigeste dans le style mais très très riche.

11- A rien ?

Oui, certains sont tentés de dire que cela ne sert à rien de savoir qu'on est HPI. C'est peut-être vrai pour eux. Pour ceux qui ne vivent pas bien le HPI ou pour qui c'est aussi naturel que de respirer. Ou pour tous ceux qui ne connaissent pas le sujet et qui serait tenté de minimiser la sensation de décalage qui est ressenti par une partie des zèbres. Ce n'est pas mon avis.

Je reste persuadée que c'est une clé de la connaissance de soi, et que cette clé est à un moment de ton chemin, très importante à trouver et elle est capable d'ouvrir de très belles portes.

D'ailleurs, il n'y a qu'à lire ce témoignage pour s'en persuader. Oui, être différent peut être difficile à vivre au quotidien. Et puis, un jour on met des mots sur ce qu'on ressent :

"Je me suis posée la question toute ma vie même si je n'avais pas de mot la dessus enfant (ce n'était pas connu), les questions se sont accentuées avec le diagnostic de mon fils aidé par les interrogations de sa nounou et puis par l'école. J'ai décidé à un moment où cela devenait trop contraignant dans ma vie personnelle et professionnelle de franchir le pas et de me faire tester : du coup HPI/TDAH/TAG et c'était la meilleure décision de ma vie :)"

Nelly

Dis-moi en commentaire, pourquoi c'est important de faire le test ?

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